Purification de l'eau

Une eau potable est une eau que tout à chacun peut boire ou utiliser à des fins individuelles ou industrielles, sans aucun risque pour la santé. Elle peut être distribuée sous forme d’eau en bouteille et d’eau courante (robinet).

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Tout savoir sur l’eau potable

Une eau potable est une eau que tout un chacun peut boire ou utiliser à des fins individuelles ou industrielles, sans aucun risque pour la santé. Elle peut être distribuée sous forme d’eau en bouteille et d’eau courante (robinet).

Quelles sont les 5 principales ressources de Bretagne ?

  • La Vilaine à Fréhel (Morbihan)
  • L'Elorn à Plouédern (Finistère)
  • Le Gouet à La Méaugon (Côtes-d’Armor)
  • L’Arguenon à Pléven (Côtes-d’armor)
  • La Rance à Plouasne (Côtes-d’armor).

Pourquoi l’eau potable a-t-elle une odeur et un goût de chlore ?

On se demande souvent pourquoi l’eau du robinet sent le chlore. Une sensation désagréable que beaucoup d’entre nous connaissent. Les eaux distribuées dans votre habitation sont désinfectées afin d’éliminer toute présence de micro-organismes potentiellement pathogènes.

Quels sont les bons gestes à réaliser avant de consommer l’eau potable ?

Selon plusieurs sources, il est conseillé de laisser couler l’eau quelques instants avant de la boire. Dans le cas où l'odeur est trop importante, il vous suffit de laisser l’eau s'aérer dans une carafe.

Où se situe la qualité de l’eau en Bretagne ?

Depuis longtemps, la Bretagne est considérée comme le mauvais élève en matière de qualité de l’eau. Même si les choses s'améliorent, en 2022 les eaux bretonnes restent malades. Alors que les rivières fournissent aux Bretons 80 % de l’eau des robinets, le sujet de l’eau potable n'a pas été pris à bras-le-corps durant des décennies.

Les nitrates rejetés en Bretagne proviennent à 94 % de l'agriculture (engrais minéraux et effluents d'élevages), le reste étant réparti entre les rejets domestiques et les effluents industriels. Face à la pollution de ses rivières et de ses nappes souterraines, des plans anti-nitrates ont été mis en œuvre en Bretagne depuis le début des années 90. Si vous souhaitez connaître la qualité de l’eau qui sort de votre robinet, nous vous invitons à faire votre simulation personnalisée sur le site du ministère de la santé.

Qu'est-ce que les nitrates et quels sont ses effets sur notre santé ?

Les nitrates sont naturellement présents dans l’environnement (sols, plantes, eau). Ils sont issus de la dégradation des matières organiques et de la fixation de l’azote de l’air par des micro-organismes. En l’absence d’apports d’origine humaine, leurs concentrations dans les eaux demeurent en deçà de 10 mg/l. Au-dessus, ils indiquent une contamination liée aux activités anthropiques (rejets urbains, industriels ou agricoles). En Bretagne, la contamination des eaux continentales provient principalement d’apports excessifs d’engrais minéraux et organiques sur les sols. Dans notre organisme, les nitrates se transforment en nitrites. Les nitrates ne présentent pas de risque en tant que tels, mais les nitrites oui. En effet, les nitrites favorisent la modification des propriétés de l’hémoglobine du sang et  empêchent ainsi le transport des globules rouges. Les jeunes enfants ainsi que les femmes enceintes sont les populations les plus sensibles.

Quelles sont les techniques de purification de l'eau ?

On appelle « purification » le ou les procédés qui permettent l’élimination des divers polluants de petite ou très petite taille : les virus, les bactéries, les métaux lourds, les résidus médicamenteux, les pesticides, les nitrates… Voire éventuellement certains éléments radioactifs.

Afin de purifier l'eau, il existe différents procédés.

  • Le premier est celui de l’Osmose inverse : l’osmose inverse consiste, comme les procédés de filtration, à faire passer le liquide dans un corps filtrant, en l’occurrence, il s’agit ici d’une membrane semi-perméable. Cependant, dans le cas d’une osmose inverse, la membrane a des pores extrêmement petits, de l’ordre du millième de micron, ce qui ne laisse passer quasiment que les molécules d'eau. Retrouvez notre vidéo sur le sujet avec Julien Lamour, directeur de l’entreprise Aquaself et leader en Bretagne. Nitrates, pesticides, bactéries, microbes, amiantes, herbicides, calcaire, mercure, plomb etc. ne peuvent franchir cette membrane. Mais cette filtration ne peut se faire seule, il faut forcer le passage de l’eau dans le corps en lui appliquant une forte pression, sans quoi les molécules d’eau elles-mêmes ne traversent pas la membrane.
  • Le second est celui des Charbons actifs : certains charbons dits « actifs », présentent de nombreuses cavités microscopiques. Lorsque l’eau souillée est mise en contact avec ces charbons, les différents éléments néfastes qu’elle contient vont être absorbés dans ces cavités. Cette purification est très précise, puisqu’elle permet d’éliminer des indésirables jusqu’à 0,02 microns.
  • De leurs côtés, les Ultraviolets permettent la purification en détruisant les bactéries, les virus, les champignons et les algues. Elle consiste à appliquer un rayonnement ultraviolet sur une portion de tube transparent, ce rayonnement tue, ou du moins neutralise les micro-organismes. Il s’agit là encore d’un procédé purement physique qui n’ajoute rien, ni n’enlève rien à l’eau. Il est à noter cependant qu’un raccordement électrique est nécessaire pour utiliser la
  • Le petit dernier est la Filtration membranaire : ce procédé consiste à faire circuler l’eau à traiter dans une multitude de fibres, que l’on appelle « membranes ». Celles-ci peuvent être assimilées à des fibres optiques, de faible diamètre intérieur, dont l’intérieur est tapissé de pores microscopiques, qui ne laissent passer que l’eau et les minéraux essentiels qu’elle contient. Ces membranes ont un seuil de filtration de 0,02µm. À ce titre, on peut considérer que l’ultrafiltration membranaire est un procédé de purification, tant il est précis. En effet, les virus, les bactéries et les différentes pollutions de petite voire très petite taille seront filtrés dans ce système. Il est à noter cependant qu’une préfiltration, plus grossière est nécessaire en amont du filtre membranaire, qui n’est pas conçu pour bloquer les particules de trop grande taille.

Comment l'osmose inverse purifie-t-elle l'eau ?

Comme évoqué lors de la question précédente, l'osmose inverse est un système permettant de purifier l'eau contenant des matières en solution par un système de filtrage ne laissant passer que les molécules d'eau. Ce système à été développé par la Nasa pour ses astronautes afin de recycler l'eau consommée, l'osmose inverse est un système de filtrage d'eau ultra-performant. Ce procédé peut être utilisé aussi bien à échelle industrielle que domestique, tout dépend de la quantité d'eau à filtrer. Physiquement, l'osmose se produit quand deux liquides, séparés par une membrane semi-perméable et contenant des concentrations différentes (de sel par exemple), s'équilibrent. La concentration de sel dans les deux compartiments devient donc équivalente. Il y a osmose inverse quand on force ce procédé à s'inverser : alors, seules les molécules d'eau passent à travers la membrane. Dans le fonctionnement d’un osmoseur classique, on trouve trois filtres et une membrane. Le préfiltre et le filtre anti sédiments s'occupent des particules solides présentes dans l'eau brute (sable, rouille, etc.). Le filtre à charbon retient tout ce qui participe à la mauvaise odeur ou désagréable goût de l'eau, en raison des produits chimiques tels que le chlore ou encore les pesticides. Enfin, la membrane filtre tout le reste, nitrates, calcaire et autres bactéries et virus, pour ne laisser passer que les molécules d'H2O.Ce dispositif est intéressant dans de nombreux domaines : désalinisation de l'eau de mer, aquariophilie, œnologie, horticulture, etc. Cette technique permet entre autres de diminuer la dureté de l'eau.

L'eau osmosée est pure et nécessite donc une reminéralisation pour une consommation quotidienne. De plus, l'investissement dans ce type de matériel peut se révéler coûteux. Enfin, pour un litre d'eau osmosée, quatre à cinq litres d'eau sont rejetés, car le système ne retient pas les contaminants (un avantage) et rince la membrane constamment.

Quelle est la répartition entre ressources superficielles et ressources souterraines ?

Si la Bretagne reçoit des précipitations supérieures à la moyenne française, les ressources en eau ne sont pas pour autant faciles à mobiliser. En effet, le substrat géologique majoritairement granitique et schisteux n’offre que peu d’aquifères souterrains productifs. Ainsi, 75 % de l’eau potable des Bretons provient d’eaux de surface contrairement au ratio national (64 % d’eau souterraine et 36 % d’eau de surface).

L’imperméabilité des roches de la région favorise un chevelu hydrographique très dense et réactif ce qui peut provoquer au cours de la même année, crues hivernales et étiages sévères en été. C’est pour cela que la majorité des eaux superficielles est pompée dans des retenues afin d’assurer des réserves suffisantes.

La ressource, même en Bretagne, n’est donc pas inépuisable et des pénuries momentanées se produisent régulièrement. Le changement climatique amorcé ne peut qu’exacerber cette situation et invite à une utilisation rationnelle de l’eau au quotidien.

Quelles sont les normes établies pour définir la qualité de l’eau potable ?

La production et la distribution de l’eau potable sont très encadrées en Bretagne et en France, par une réglementation stricte qui impose des normes définissant la qualité exigible de l’eau destinée à la consommation humaine. La mission première est de fournir à l’utilisateur une eau de qualité sanitaire, garantie contre tous les risques, immédiats ou à long terme, réels, potentiels ou même simplement supposés. Il s’agit ensuite d’offrir une eau de qualité organoleptique, agréable à boire, claire, inodore et équilibrée en sels minéraux.

Pour se dire eau potable, l’eau doit répondre à environ 70 critères de qualité répartis entre des limites de qualité et des références de qualité. Un critère donné est rempli lorsque la norme est respectée pour un paramètre donné. Notez qu’un paramètre est un élément dont on va chercher la présence et la quantité (exemple : le fer).

Enfin, la norme, représentée par un chiffre, fixe une limite supérieure à ne pas dépasser (pour le fer : 200 microgrammes maximum par litre) ou une limite inférieure à respecter. Retrouvez le dossier complet sur le centre d’information sur l’eau.

Qui définit les normes de qualité ?

Les critères de potabilité sont établis sur la base de données scientifiques établissant des doses maximales admissibles (DMA). Une DMA est la quantité d’une substance qu’une personne peut absorber tous apports confondus (alimentaires, hydriques), sans danger, chaque jour, sa vie durant.

Cela permet de calculer quelle quantité maximale peut être apportée par l’eau à laquelle on vient ajouter une confortable marge de sécurité. Sachez que la quantité maximale est toujours calculée pour les personnes les plus fragiles (bébés, femmes enceintes, personnes immunodéprimées…) ce qui signifie que toute personne adulte bien portante est d’autant mieux protégée.

D’autant que pour plusieurs substances chimiques que l’on peut trouver dans l’eau de façon naturelle ou à cause d’une activité humaine (antimoine arsenic, cadmium, chrome cyanure, certains hydrocarbures mercure, nickel, nitrates, plomb, sélénium, certains pesticides), les normes de potabilité retenues sont calculées en tenant compte de la « marge d’incertitude » qu’on rencontre en toxicologie, c’est-à-dire qu’elles fixent des limites inférieures aux seuils considérés comme acceptables.

La distribution de l’eau potable peut-elle être interrompue ?

Oui, une interruption de la distribution peut-être décidée en dernier recours. En effet, cette décision n’est pas à prendre à la légère car cela impacterait de nombreux services.

On parle du fonctionnement des centres hospitaliers (dialyse, nettoyage du matériel…) la protection contre les incendies n’est plus assurée ainsi que les conditions d’hygiène de la vie quotidienne. Ce qui entraîne irrémédiablement des risques sanitaires.